mercredi 21 septembre 2016

L'arrivée à Montréal du point de vue du voyageur indépendant

J'étais de passage à la gare d'autocar de Montréal ce matin, et pour un moment, j'ai réalisé de quoi avait l'air Montréal depuis plusieurs mois pour un voyageur indépendant comme moi, qui y passait comme je l'ai fait dans tellement de villes du monde. Je me suis alors demandé ce que j'aurais publié comme billet de blogue si c'était ce que j'avais vu dans une autre ville... Voici le résultat de cette réflexion... J'aime beaucoup Montréal, qui peut être souvent une ville merveilleuse et intéressante, mais force est d'admettre que pour le découvrir, le voyageur indépendant doit d'abord combattre (et survivre à) sa première impression.

S'il arrive au pays par Montréal, via l'aéroport Trudeau, après les désormais célèbres longues attentes aux douanes, le backpacker empruntera l'autobus 747, le moyen le moins coûteux pour rejoindre le centre-ville. Je vous passe l'état du trajet, sur une autoroute pleine de trous, à travers les travaux de Turcot, et sous les morceaux de viaduc déglingués, avant que le bus n'arrive enfin à la gare d'autocar, donnant accès au quartier latin et au réseau de métro.
Si notre backpacker est déjà au pays, il y a de fortes chances qu'il arrive à Montreal par la gare d'autocar, le bus interurbain étant à peu près le seul moyen de transport collectif reliant les principales villes des environs.

Et c'est ici que se forme donc sa première impression (si elle n'est pas déjà trop teintée par le trajet de la 747).

En sortant de la gare, rue Berri, le voyageur a deux choix: du côté nord, trottoir barré, cônes oranges et aucun passage piéton libre...

... Côté sud, passage sous les échafaudages des travaux de l'îlot Voyageur, puisque la partie "neuve" du tunnel reliant la gare au métro est fermée.

D'ailleurs, en entrant dans la partie ouverte, passé les travaux, voici la première chose que le voyageur peut voir.

Puis se suivent une série de vestiges plus ou moins en ruines de l'ancienne gare d'autobus, où on persiste à faire passer les voyageurs, plutôt que d'avoir prévu une voie souterraine appropriée reliant la gare d'autocar (en fonction depuis maintenant plus de cinq ans) au métro.

Des graffitis, clôtures métalliques et des fenêtres tellement sales qu'on ne verra heureusement bientôt plus ces scènes désolantes parsèment le parcours du voyageur indépendant en visite.

Quelques artéfacts demeurent encore accrochés aux murs ici et là.

Et notre voyageur indépendant arrive enfin devant la fin de ce passage, où il doit faire le choix de sortir à l'extérieur rue Berri, où descendre dans le métro.

Voici la première chose qu'il verra en mettant le pied dehors par la porte au bout du passage...

Et voici ce qui l'attend dans le métro Berri-UQAM, une station qui fait l'objet de travaux depuis maintenant plus de six ans (!), et dont on ne voit quasiment jamais d'améliorations... Même qu'on a a souvent l'impression que sa situation empire à chaque jour.

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Je suis conscient que ce billet n'est pas très positif, et que parfois, il faut réaliser des travaux pour améliorer les infrastructures, mais une connexion souterraine de la gare au métro ne semble même pas dans les plans actuels de Berri-UQAM, les trois-quarts des chantiers en ville sont quasiment toujours déserts et n'avancent qu'à pas de tortue, la moitié des stations de métro semblent dans un état de délabrement avancé... Si j'avais visité une ville comme ça pour la première fois et que le trajet de 747, les alentours de la gare d'autocar et le métro avaient été la base de ma première impression, c'est le billet de blogue que j'aurais publié sur cette ville, et elle aurait eu fort à faire pour me convaincre qu'elle valait la peine d'y rester un certain temps pour la visiter.
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